Nous quittons Rockland pour poursuivre notre route plus au sud du Parc Naturel de Cederberg. Un trajet long pour la petite voiture que nous avons loué ; 100% piste rocailleuse ! Certes, nous aurions pu louer un 4×4… mais c’eut été moins exaltant. Notre petite hyundai s’avère vaillante et résistante, même pas une crevaison pour pimenter le trajet !
Les sens aux aguets et la poussière plein la bouche, nous repérons bientôt cet indice qui nous annonce notre arrivée à destination : La cave de Cederberg. C’est notre premier wine tasting d’Afrique du Sud mais les 35°C en zone semi-désertique nous incitent finalement peu à goûter le rouge ; nous repartons donc avec sous le bras deux bouteilles de Chenin Blanc (prononcer Chénine blanque).
Trève de dégustation, la tente à peine montée nous partons grimper à Sandriff. N’étant pas complètement conquis par le site et le campement, nous poursuivons notre route dès le lendemain, pour nous rendre à Truitjieskraal (pas de conseil de prononciation, faites au mieux !).
Site extraordinaire constitué d’un labyrinthe de parois verticales de grès, on arrive à grimper à l’ombre en passant d’une face à l’autre. Les pauses permettent de parcourir les sentiers d’interprétation qui valorisent la flore extrêmement riche de ce secteur. Malgré l’aridité, de nombreuses espèces s’épanouissent ici, dans ce qu’on appelle le « Sandstone Fynbos ». C’est un écosystème très riche, avec de nombreuses espèces endémiques qu’on ne trouve que dans ce parc naturel. La régénération de la végétation dépend en partie des incendies, assez fréquents vu le climat. Les parois de certaines grottes ou anfractuosités sont couvertes de peintures rupestres, représentant principalement des animaux ou des scènes de chasse.
Nous aurions largement pu passer quelques jours ou semaines de plus dans ce secteur ; mais nous avons bientôt RDV avec Lucille à Cape Town et remettons les voiles, euh les gaz.
Notre dernière halte avant Cape Town nous mène à Paarl ; ville sans grand intérêt située au bord d’une rivière charmante dont nous avons oublié le nom. Notre objectif est là, surplombant la cité. Trois énormes anomalies géologiques nous font de l’œil : de grosses boules de granit trônent ici, au beau milieu d’une région toute de grès formée. On enfile rapidement chaussons et baudriers et découvrons le principe de la grimpe à plat ventre, sans prises, où pour se hisser le frottement entre la gomme de nos chaussons et les lichens des parois granitiques sont notre seule solution.